Si vous désirez mieux appréhendez chaque contexte, alors laissez-moi vous présenter les durées d’entretien généralement constatées et les « us et coutumes » notamment à travers ce qui est arrivé à mon amie Marina sur le sujet…
En fonction des enquêtes, vous trouverez quelques variations sur la durée moyenne de l’entretien d’embauche. Certains résultats mettent en avant une durée moyenne d’entretien d’embauche entre 45 minutes et 1 heure quand d’autres ont un spectre plus large entre 30 minutes et 1 heure 30 !
Pour faire simple, retenez qu’à partir de 45 minutes environ, vous êtes sur une durée tout à fait habituelle pour un entretien d’embauche.
Si vous êtes légèrement en dessous, c’est tout simplement un peu plus court que d’habitude.
Mais il y a plus important au delà de la durée…
En effet, selon une enquête du cabinet de recrutement Robert Half menée auprès de 200 Directeurs des Ressources humaines, la longueur ne présage en aucun cas de la qualité.
C’est surement là le premier enseignement à tirer et à toujours garder à l’esprit.
Une fois que l’on a dit ça, il est assez évident qu’un entretien très rapidement écourté par le recruteur est un (très) mauvais signe.
Par ailleurs, l’enquête citée précédemment nous donne quelques chiffres assez précis lorsqu’il s’agit d’un tout premier entretien :
On note donc que plus de 7 recruteurs sur 10 passent plus de 30 minutes en entretien d’embauche.
Passons donc en revue les différentes durées possibles.
A peine êtes-vous arrivé.e, que vous avez déjà l’impression de repartir.
C’est le premier effet d’un entretien éclair.
Le deuxième effet est hélas encore moins drôle, c’est que – autant se dire les choses, vous ne serez à priori pas recontacté.e.
Apprenez à prendre du recul dans cette situation et surtout renseignez-vous sur les raisons d’un entretien si rapidement écourté.
20 minutes n’est pas une durée d’entretien d’embauche classique comme on l’a vu dans le chapitre précédent. Il y a donc plusieurs raisons qui ont incité le recruteur à mettre un terme à l’entretien.
Tout en restant toujours courtois.e, demandez ce qui a fait penché la balance dans le mauvais sens : attitude, manque de préparation, relationnel, contenu des réponses… les raisons peuvent être multiples.
En 45 minutes d’entretien, un recruteur efficace a le temps de juger de la pertinence d’un candidat pour le poste donné.
Clairement si votre entretien a duré 45 minutes, il n’y a rien de particulier à en déduire immédiatement par rapport à la durée elle-même.
En revanche, essayez de vous concentrer sur le déroulé de l’entretien en question.
Avez-vous eu l’impression que certaines de vos réponses étaient très (trop) courtes ?
Lorsque le recruteur vous a relancé, pensez-vous avoir manqué de répartie ? ou être à court d’arguments ?
Avez-vous posé suffisamment de questions à votre tour ?
Par rapport aux réponses données à ces questions, vous avez peut être manqué de force de conviction dans vos réponses, ce qui fait qu’un entretien d’une heure se transforme en entretien de 45 minutes…
Encore une fois, ne jugez pas votre entretien uniquement par rapport à sa durée mais plutôt son contenu. A l’inverse de l’entretien qui dure 20 minutes, celui de 45 minutes vous laisse encore de l’espoir !
Si un entretien d’embauche qui dure 1h30 ou plus est clairement synonyme de signes d’intérêt et de considération pour votre candidature, n’en tirez cependant pas de conclusions trop hâtives…
Voici plusieurs raisons pour lesquelles 1h30 peut être la « norme » :
Vous l’avez compris les raisons peuvent être multiples et j’en ai renseigné que quelques unes ici parmi d’autres possibilités.
En conclusion, l’entretien d’embauche d’une heure trente et plus, est dans tous les cas très positif pour vous.
L’employeur a pris le temps de considérer tous les atouts de votre candidature et a aussi cerné peut être quelques points faibles.
Quelque soit l’issue, il fera son choix en connaissance de cause.
De votre côté, vous avez eu tout le temps pour vous mettre en avant.
Passez un entretien aussi complet vous aidera aussi pour vos prochaines échéances.
Comme promos, je vais vous parler de mon amie Marina qui a connu l’expérience d’un entretien d’embauche éclair…
Mon amie Marina travaille dans la communication depuis près de 5 ans environ, elle n’est donc pas encore senior mais elle a une certaine expérience.
Elle tournait un peu en rond dans son agence et quelques changements récents d’organisation la poussait à aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs…
Comme c’est une personne énergique, elle a démarré sa recherche sur les chapeaux de roue. Je me souviens qu’à peine 2-3 semaines après son début de recherche, elle m’indiquait déjà avoir 2 entretiens planifiés.
Ça m’étonnait un peu car je sais aussi que dans la communication, il y a parfois beaucoup de monde pour peu d’élus : en d’autres termes le marché est parfois tendu.
Sa vision 360° de la recherche d’emploi et mes modestes conseils lui ont permis d’avoir des premiers résultats rapidement. Elle a aussi pour elle un profil LinkedIn parfaitement optimisé et un CV béton où rien n’est laissé au hasard y compris sur chaque bullet point.
Parmi ses premières pistes, un RDV pour un entretien d’embauche directement avec la fondatrice et directrice générale d’une agence de communication, et un second pour une PME.
Intéressons-nous à ce premier RDV en agence…
Je me souviens bien de cet entretien : elle m’a appelé juste après avoir passé l’entretien « à chaud ».
Tout d’abord, elle est arrivée quelques minutes en avance et a attendu quelques minutes l’arrivée de la fondatrice légèrement en retard. Là, la directrice a commencé à parcourir son CV devant elle en louant son parcours et lui faisant des compliments.
Elle entame la conversation mais pas en mode question réponse comme dans les entretiens d’embauche traditionnels. Elle décrit des expériences et commente.
« Ah vous avez fait telle chose chez untel… »
« J’apprécie beaucoup tel service de tel société chez qui vous avez travaillé…«
etc...
Puis, elle lui pose deux trois questions tout au plus avant de reprendre la parole pour enchaîner sur la prochaine étape du recrutement.
10 à 15 minutes plus tard tout au plus l’entretien se termine.
Marina est un peu désarçonnée, elle qui avait préparé son entretien n’a même pas eu le temps de poser de questions ou avancer ses arguments !
C’est là qu’elle m’a appelé pour savoir quoi en penser.
A ce moment là, je n’ai pas voulu lui faire de faux espoir donc j’ai joué profil bas : « Elle semble avoir apprécié ton profil mais effectivement c’est un peu rapide comme entretien… » lui disais-je…
Elle de son côté était déçue car elle avait bien préparé mais avait le sentiment assez injuste d’avoir travaillé durement pour rien…
Une semaine passe et comme ça arrive parfois une première mauvaise nouvelle : pour sa seconde piste au sein d’une PME, sa candidature n’est pas retenue. Le recruteur juge qu’elle n’avait pas assez d’expérience sur une compétence précise du poste, en l’occurrence les relations presse.
Ce n’est pas très grave en soi, elle vient d’être contactée par 2 nouvelles entreprises suite à une candidature spontanée, et l’autre en réponse à annonce.
Cependant après 1 mois de recherche, l’exercice des entretiens d’embauche commence déjà à l’agacer un peu… Je sens qu’elle a envie de passer à autre chose le plus vite possible.
Cela fait désormais 10 jours qu’elle a passé son entretien au sein de l’agence et pas de nouvelle. Elle a bien fait une relance mais elle n’a eu en retour qu’une réponse assez succincte pas très encourageante du style « On revient vers vous très prochainement… ».
Là, elle commence à accuser le coup. Malgré cela, je lui conseille d’aborder sa recherche aussi différemment et multiplier les événements de networking. Si cela ne paie pas immédiatement, cela lui permet en tous cas de se tisser de nouveaux contacts et d’élargir son réseau professionnel.
Alors qu’elle était en pleine période de doute à ce moment là, elle reçoit le coup de fil de l’agence.
Bonjour, Marina? Oui, notre fondatrice a vraiment apprécié votre profil. Elle était en congés semaine dernière donc nous avons perdu un peu de temps désolé. Elle souhaite que vous rencontriez l’un des directeurs de l’agence la semaine prochaine.
Avez-vous des disponibilités ?Chargée RH
Alors qu’elle n’attendait vraiment plus rien de cette piste, c’est cet entretien d’embauche qui dura 10 minutes, 15 tout au plus, qui lui donnait désormais une sérieuse opportunité de décrocher son nouveau job.
Quelques jours plus tard, elle rencontrait un dénommé Sébastien, Directeur Communication de l’agence. L’entretien a duré environ 45 minutes et a été très chaleureux et bienveillant. Elle a pu expliquer son parcours et ses compétences.
Trois jours après, elle recevait LA proposition d’embauche !
Ca tombe bien, pour la petite histoire, elle voulait s’acheter une enceinte connectée. Mais, elle attendait de d’abord décrocher son contrat. Elle s’est donc fait plaisir sur ce genre de produits… 🙂
Tant que vous n’avez pas une réponse formellement négative, n’écartez jamais totalement l’une de vos pistes.
Si dans 90% des cas, un entretien d’embauche qui se déroule sur 10 – 15 minutes à peine est synonyme d’échec, appréhendez aussi le contexte de l’entretien et les circonstances pour voir si malgré tout il n’y a plus rien à en attendre.
Surtout au delà de ce cas un peu extrême, concentrez-vous avant tout sur le fond et des échanges de qualité, plus que la durée précise à la minute près de l’entretien d’embauche que vous venez de passer.
La durée peut être un indicateur mais en aucun cas un vrai critère de réussite valable, même lorsque celle-ci dépasse l’heure et demi d’échanges.
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