Le préavis en CDI est toujours une période charnière pas si simple à négocier que cela. Elle peut aller de quelques semaines à quelques mois.
C’est une période pendant laquelle l’employé a souvent l’impression d’avoir un pied déjà en dehors de l’entreprise, et l’autre totalement ancré dans le quotidien car il reste du travail à accomplir avant votre sortie définitive.
Quand en plus, vous souhaitez raccourcir la durée de préavis, alors s’ajoute une complexité en plus à gérer. Voyons comment gérer au mieux la situation tout en maitrisant l’aspect légal au moins dans ses grands principes.
Ce qui est constaté la plupart du temps, ce sont les durées suivantes :
Pour les cadres qui ne seraient pas au bout de leur période d’essai, ce sont les délais indiqués plus haut qui s’applique en général sauf clause spécifique.
Si vous avez un doute, mieux vaut demander conseil au service des Ressources Humaines ou au Représentants du Personnel.
A note que les membres représentants du personnel sont parfois à privilégier dans certaines situations puisqu’ils sont tenus à la confidentialité.
Pour rappel, l’instance qui réunit les représentants s’appelle désormais le CSE pour Conseil Social et Économique et remplace l’ancien CHSCT dont le nom était assez peu pratique au passage 🙂
Si vous avez lu notre introduction, il y a donc plusieurs moyens de connaitre la durée de son préavis. En général, procédez dans cet ordre :
Tout d’abord, il y a 2 contextes à dissocier :
1. La rupture par l’employeur suite à une faute grave
2. Celle à l’initiative du salarié, plus fréquente.
Le premier cas de figure est le suivant :
En cas de manquement grave, l’employeur peut licencier sommairement le salarié sans préavis ni indemnité. C’est notamment le cas en cas de vol, de violence ou de faute grave.
Les tribunaux du travail sont très réticents à sanctionner de telles décisions et vérifieront que toutes les conditions sont réunies pour que la mesure prise soit appropriée.
Si vous avez été licencié ainsi, n’hésitez pas à faire appel à un avocat spécialisé en droit du travail qui évaluera votre situation et vous aidera si nécessaire.
Autre cas de figure moins extrême cette fois, vous souhaitez quitter votre entreprise et cela dès que possible.
Les raisons qui peuvent pousser à un départ précipité sont nombreuses :
Dans ce cas, vous ne pouvez pas quitter automatiquement votre entreprise actuelle à tout moment sans respecter le délai de préavis prévu par votre contrat ou la convention collective.
En effet, vous êtes tenu par l’obligation de préavis.
Le principe veut que le préavis en cas de licenciement est obligatoire, sauf pour les licenciements pour faute lourde et pour faute grave.
Dans ce cas précis, l’employeur peut choisir de supprimer l’obligation de préavis à l’employé. Le salarié n’a d’autre choix que d’accepter.
En contrepartie, l’employeur doit verser au salarié, pendant la période de préavis, un salaire égal ou supérieur à son salaire normal. D’autre part, étant donné qu’il a été mis fin à son emploi, le salarié a la possibilité de chercher du travail auprès d’autres employeurs et même de signer un nouveau contrat pendant sa période de préavis non effectué.
Vous pouvez également demander à l’employeur de vous accorder de supprimer le délai de préavis. Si il accepte, vous n’aurez aucun préavis à effectuer. Dans ce cas, l’employé n’est pas indemnisé pour la période de préavis.
Cependant, l’acceptation par l’employeur est relativement rare. L’employeur souhaite généralement que l’employé fasse son préavis pour les raisons suivantes :
Si vous souhaitez quitter votre entreprise rapidement, il est donc conseillé de négocier avec votre employeur et de trouver un accord avec lui.
Préparez vos arguments et demandez un entretien avec votre manager et une personne des ressources humaines. Soyez ouvert à la discussion, et expliquez les raisons qui motivent cette demande.
Généralement, un compromis est toujours possible.
Le mieux est de trouver des éléments très factuels en terme de dates par exemple. Des éléments qui font que vous avez un besoin impérieux d’avancer la date.
Dans tous les cas, essayez d’argumenter de la manière la plus claire et la plus concise possible. Ainsi votre employeur va comprendre votre demande.
Attention, soyez honnête dans vos arguments. Si vous souhaitez avancer la date uniquement pour des raisons de confort, il y a peu de chance que ça aboutisse.
Dans une situation complètement différente. Imaginez maintenant que vous devez suivre votre mari qui est muté à Dubaï dans deux semaines.
Vous avez bien sûr des preuves de ce que vous avancez (réservation de billets d’avion, acompte de loyer…). Ce sont clairement des éléments tangibles à mettre en avant.
Comprenez que l’employeur n’a pas non plus envie de vous voir arriver au bureau en les maudissant chaque jour qui passe… Il est préférable de quitter l’entreprise dans de bonnes conditions pour les 2 parties.
Si vous avez été un bon employé, si vous avez donné votre préavis le plus tôt possible. Et si vous expliquez très bien les raisons de votre demande. Alors, il y a des chances que votre employeur accepte de vous dispenser d’une partie ou de la totalité de votre préavis (plus rare).
C’est relativement simple. La date qui fait fois est le jour où l’employeur est notifié de la démission de son salarié.
Ou bien si licenciement, le jour de première présentation de la lettre de notification. Que le salarié en accuse réception ou non.
Ce dernier point est à prendre compte. Il indique qu’il ne sert à rien de vouloir jouer la montre ou refuser une lettre en AR. Cela ne changera rien in fine. En revanche, il est toujours possible de contester un licenciement qui apparait abusif par la voie juridique.
Lorsqu’un salarié démissionne, il a droit à un préavis minimum de 2 semaines s’il a été employé pendant moins d’un an. Ce délai peut être augmenté par convention ou règlement intérieur de l’entreprise. Mais il ne peut être inférieur à 2 semaines.
Le cas du préavis pour une démission d’un CDI de plus d’un an
Lorsqu’un salarié démissionne, il a droit à un préavis de 1 mois s’il a été employé pendant plus d’un an. Ce délai peut être augmenté par convention ou par des règles internes à l’entreprise. Mais il ne peut être inférieur à 1 mois.
Si le contrat ne fait pas mention d’un délai de préavis, les parties sont libres de convenir d’une durée mutuellement acceptable.
En tout état de cause, il est conseillé de respecter les clauses contractuelles convenues. De s’en tenir à la durée du contrat. C’est ensuite l’appréciation de l’employeur, vos arguments et sa flexibilité qui feront le reste.
Privilégiez autant que possible un départ en bons termes qui sera à la fois une preuve de votre professionnalisme et votre sens du dialogue.
Vous partirez avec une bonne réputation tout en ayant su gérer la situation.
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