La négociation c’est un peu comme l’éducation des finances personnelles : c’est très utile dans la vie mais surtout apprenez-le tout seul 🙂
Le fameux « l’argent c’est tabou en France » n’est finalement pas un mythe. Une question de culture ou de mentalité ? peut être…
Heureusement avec internet, et bien sur les bons vieux livres, il n’a jamais été aussi simple et donc très recommandé d’apprendre à minima les rudiments de la négociation.
On commence avec en introduction une vidéo d’un cours de négociation dispensé à l’école polytechnique en 2015.
Avant toute chose, le premier élément que vous devez avoir en tête c’est votre réponse si votre interlocuteur réponds par la négative.
En effet, vous devez trouver un terrain d’entente, c’est votre intérêt commun.
Vous, comme le recruteur avez passé un certain temps ensemble et si vous arrivez à la question du salaire c’est plutôt bon signe.
S’il n’y a pas de gros décalage prétention/proposition, les deux parties ont intérêt à conclure.
La négociation des prétentions salariales comme tout type de négociation peut s’appuyer sur 3 phases :
Vous devez rapidement identifier quelles sont les parties prenantes à la négociation.
S’agit-il d’une seule personne ? ou le trio manager direct (N+1), le directeur de l’entreprise et le service RH ? Un cabinet joue-t-il aussi le rôle d’intermédiaire ?
Suivant la configuration, les échanges ne sont pas les mêmes. Les cabinets se permettent aussi parfois de ‘recommander’ à un candidat une tranche salariale.
Autant cela est parfois de bonne foi, autant il ne faut pas être naïf. Ils jouent souvent le rôle d’intermédiaire qui va user de son pouvoir de négociation pour l’entreprise.
Attention ce n’est pas toujours le cas. En effet, certains sont rémunérés via une commission sur le montant du salaire. Ils n’ont donc pas d’intérêt à baisser vos prétentions… sauf bien sûr, si c’est la demande du client, à savoir l’entreprise où vous postuler.
Pensez aussi en terme de bénéfices apportés à l’entreprise :
De l’autre côté, des actualités récentes de l’entreprise font-elles pencher la balance en votre faveur ?
Exemple: la société IBM France prévoit un plan de recrutement de plus de 2 000 consultants IT et vous êtes justement candidat sur ce type de poste.
Il est important de savoir également de quelle façon vous allez échanger sur le sujet : rendez-vous, téléphone…
Le timing peut aussi jouer un rôle : tout cet environnement évolue dans le temps.
Savoir comment négocier son salaire intelligemment, c’est aussi savoir gérer le temps : les temps forts comme les temps faibles (attente de réponses…).
Pour un recrutement, si la personne qui est en charge du recrutement apprends que quelqu’un dans le service où il recrute va partir précipitamment : il y a d’un seul coup une urgence !
Cette urgence peut vous être profitable dans la négociation.
L’idéal est d’avoir quelqu’un que vous connaissez au sein de l’entreprise (un insider :)) mais c’est rarement le cas.
Cela dit lorsque votre candidature arrive via un(e) ami(e), vous profitez d’un double avantage :
Vous êtes recommandé(e) et en plus vous pouvez avoir une tonne d’informations très utile pour l’entretien !
Il s’agit maintenant d’exposer une première ébauche de votre argumentation.
Vous présentez vos demandes de telle sorte qu’elles ont le plus de chance d’aboutir.
La manière de présenter les choses joue un rôle primordial.
Il va falloir insister sur ce que vous apportez de manière très concrête à l’entreprise en échange de la rémunération suggérée.
Cela peut être une capacité de leadership qui sera moteur pour faire avancer l’entreprise, une vision innovante pour adresser le marché, une technicité hors pair dans votre domaine, un talent de webdesigner reconnu par vos pairs…
Il faut aussi avoir votre « plan b » en tête : êtes-vous prêt à légèrement revoir vos prétentions si jamais la conclusion semble s’éloigner ?
De manière pragmatique, définir le minimum acceptable pour vous!
Cet exercice est indispensable et nous parlons ici de l’importance de bien définir ses prétentions salariales.
Vous y êtes! C’est le moment de convaincre et faire part de vos attentes.
Si c’est toujours un peu étrange de mettre un chiffre sur sa personne, tout travail mérite salaire.
Aussi, qui mieux que vous savez comment vous travaillez et ce que vous valez ?
Personne d’autre, c’est donc à vous de le définir intelligemment et d’être honnête avec vous même.
J’oubliai votre ancien patron… lui aussi peut savoir combien vous valez.
C’est possible qu’il soit contacté d’ailleurs. C’est pour cette raison qu’il faut dans la mesure du possible rester en bons termes.
Parlez toujours de salaire en brut annuel et faites vous préciser les conditions générales : 12 ou 13 mois, nb de cp ou rtt, tickets restaurant et autres bénéfices. Cela fait partie aussi de votre rémunération.
Si vous avez besoin de travaux pratiques, notre équipe est à disposition ici : nous proposons des coaching pour entretien d’embauche et la question des prétentions est naturellement abordée.
A bientôt !
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