Pour commencer, vous n’allez pas vous préparer de la même façon selon le contexte de votre entretien.
Si vous candidatez pour un poste dans une entreprise locale dans un pays anglophone, il est de rigueur d’étudier scrupuleusement les bonnes pratiques de ce pays en particulier.
Par contre, si vous passez un entretien en anglais dans un groupe international situé dans un pays non anglophone, renseignez-vous sur la culture de l’entreprise, ainsi que le parcours et la nationalité de votre recruteur.
Si votre entretien se déroule dans un groupe britannique de l’industrie pharmaceutique à Bruxelles avec un directeur indien, il peut être judicieux d’intégrer les trois cultures à votre préparation : belge, indienne et britannique.
Ce n’est pas toujours évident à identifier quand l’entretien se déroule en visio-conférence sans être attaché à un lieu particulier.
Bien qu’il existe quelques spécificités culturelles d’un pays à l’autre, l’exercice de l’entretien d’embauche reste sensiblement le même : votre employeur attendra de vous que vous démontriez votre savoir-être autant que vos compétences.
Vous devez donc opter pour une attitude et un langage approprié, être ponctuel, et vous présentez dans une tenue sobre et formelle. Lisez davantage sur la communication non verbale en entretien d’embauche dans cet article !
Si le français est votre langue maternelle, sachez que les mots transparents en anglais qui ressemblent au français sont souvent formels, ils seront donc appropriés.
Evitez les expressions trop parlées ou d’anglais slang « gonna », « ain’t », « wanna ».
Ils démontrent une bonne fluidité mais ne sont pas appropriés lors d’un entretien d’embauche. Consultez le vocabulaire à connaître pour préparer votre entretien de motivation en anglais.
Aux Etats-Unis et en Australie, on parle de « resume », alors qu’en anglais britannique, il s’agit d’un « CV » (qu’on prononce « civi »). Attention, la longueur du CV n’est pas la même d’un pays à l’autre. En Angleterre, il est d’usage de rédiger un CV de 2 ou 3 pages. En Australie, votre CV peut s’allonger jusqu’à 5 pages.
Bien que la photo soit souvent présente sur les CV français, il ne faut pas en mettre sur les CV à destination du Royaume-Uni, de l’Australie, du Canada ou des Etats-Unis.
Sur les CV français, la filière avant le bac et le nom du lycée sont souvent indiqués. Au Royaume-Uni, ce n’est pas nécessaire. Seulement vos études supérieures intéressent les recruteurs. Notez également que la France accorde davantage d’importance aux diplômes que les pays anglophones qui valorisent davantage l’expérience.
Dans la partie « informations personnelles », vérifiez bien ce qui est attendu. Certaines informations ne doivent pas figurer sur le CV car elles peuvent être utilisées pour discriminer les candidats. Dans les pays anglophones, n’écrivez pas votre statut marital, votre âge ou votre nationalité.
Quand vous rédigerez votre CV, le comparateur Europass vous sera d’une grande aide. Il vous indiquera l’équivalent de vos diplômes et certificats en anglais et dans le pays dans lequel vous candidatez. Par exemple, le BTS se dit « undergraduate technician certificate » et la licence professionnelle « vocational bachelor ».
Dans tous les entretiens de motivation, en anglais comme en français, vous devrez expliquer votre parcours professionnel et démontrer que vous êtes le meilleur candidat pour le poste.
Certains sujets sont tabous et ne doivent pas être abordés en entretien de motivation. Aux Etats-Unis, si le recruteur vous pose une question sur les sujets suivants, sachez que c’est illégal !
Au Royaume-Uni, the Equality Act 2010 protège les candidats des discriminations à l’embauche. Il est interdit de poser des questions relatives à l’âge, la race, l’orientation sexuelle, la religion, le statut marital ou l’état de santé des candidats – comme aux Etats-Unis.
Il est également illégal d’interroger sur le style de vie du candidat, par exemple sa consommation d’alcool, ou sur son casier judiciaire. En revanche, il est autorisé de poser des questions sur les précédents salaires.
Tous les pays n’attendent pas le même niveau de formalité. En général en France, les entretiens d’embauche sont plutôt formels : on appelle le recruteur par le nom de famille avec « Monsieur » ou « Madame ». Et encore, cela dépend de l’entreprise dans laquelle vous postulez. Si c’est une start-up, il vaudra mieux appeler le recruteur par son prénom.
En Australie, le recruteur s’attendra à être appelé par son prénom – même dans les entreprises traditionnelles avec un âge moyen élevé. Utiliser « Mister » et son nom de famille laissera une impression de distance et de froideur.
Au passage, pour éviter de devoir choisir si votre recruteuse est mariée ou non, en optant pour « Miss » (femmes non mariées) ou « Mrs » (femmes mariées) utilisez « Ms » prononcé /ˈmɪz/ qui s’emploie pour toutes les femmes, qu’elles soient mariées ou non !
D’autre part, en France, parler d’un sujet autre que celui de l’entretien, comme votre vie personnelle, un événement de la ville ou les résultats du dernier match de foot, peut être considéré comme non professionnel. Cependant, dans les pays anglophones, ces sujets sont autorisés avant ou à la fin de l’entretien. C’est même encouragé ! C’est le fameux « small talk ».
En France et en français, vous pourriez utiliser une petite touche d’humour pour connecter avec le recruteur, à condition que ce soit fin et extrêmement dosé. Je vous déconseille fortement d’en faire de même en anglais, car le sens de l’humour est très variable d’un pays à l’autre et demande une excellente maîtrise de la langue.
D’après une étude publiée en 2015 par Glassdoor, la durée moyenne d’un recrutement varie d’un pays à l’autre. La France fait partie des pays dont le recrutement est le plus long, avec 39 jours en moyenne, juste après le Brésil.
Aux Etats-Unis, le processus de recrutement dure en moyenne entre 16 et 33 jours. Cela s’explique entre autres par le fait qu’il est plus facile de recruter et de licencier aux USA, comparé à la France. Quoi qu’il en soit, le temps de recrutement dépend avant tout du secteur dans lequel vous candidatez.
Certains pays passent beaucoup plus par la cooptation que d’autres. Aux Etats-Unis, les recommandations sont à l’origine de 20 à 30% des recrutements et il est fréquent de demander à ses contacts sur les réseaux sociaux (Linkedin et même Facebook) s’ils peuvent nous recommander pour un poste.
Certaines entreprises favorisent même cette pratique en mettant à disposition une application pour identifier les employés susceptibles de nous recommander.
Notez toutefois qu’il est moins fréquent de recommander quelqu’un de sa famille aux Etats-Unis par rapport à l’Europe.
En revanche, les recommandations d’anciens camarades d’études ou des amis se pratiquent régulièrement, d’où les réseaux sociaux. 78% des entreprises américaines ont déjà fait un recrutement via les réseaux sociaux contre seulement 32% des entreprises françaises d’après un sondage de Jobvite.
Si les « assessment centres » ou « tests d’évaluation » existent en France, ils sont en vogue au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Il s’agit souvent d’une journée pendant laquelle vous passerez une série de tests avec d’autres candidats.
Du test écrit aux activités de groupe, le but est de tester vos compétences en situation de travail : jeux de rôle, activités de groupe, tests psychométriques type MBTI, tests techniques.
Vous aurez ainsi l’occasion de démontrer votre leadership, votre capacité à travailler en équipe et votre fairplay.
Les assessment centres ont lieu vers la fin du processus de recrutement en général.
En conclusion, malgré quelques petites différences culturelles, l’exercice de l’entretien de motivation en anglais est assez similaire à celui que vous connaissez. Vous devez présenter une attitude professionnelle, un bon langage corporel positif et ouvert.
Les questions qui vous seront posées visent non seulement à identifier vos compétences et votre parcours, mais aussi votre personnalité et votre savoir-être.
Pour lire davantage sur la préparation à un entretien en anglais, notamment les outils pour travailler votre discours et votre fluidité, c’est par ici.
Pensez à bien vous renseigner sur les pratiques de l’entreprise et sur le recruteur pour éviter les faux pas ! Vérifiez les spécificités culturelles de l’entreprise. Par exemple, ne tendez pas une carte de visite à un Japonais négligemment avec une seule main ! Evitez l’humour et adaptez votre niveau de formalité.
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